Les salariés-aidants ont besoin d’aide

Une mère souffrant de la maladie d’Alzheimer, un conjoint touché par le cancer, un enfant en situation de handicap… De nombreuses personnes prennent soin au quotidien d’un de leurs proches tout en menant de front leur vie professionnelle. Un quotidien chargé qui relève souvent du parcours du combattant.

« Être aidant, ça oblige à tenir. Il n’est pas envisageable de ne pas aider du mieux que l’on peut un membre de sa famille lorsqu’il est malade, dépendant ou en situation de handicap. Mais on ne se rend pas compte de la fatigue que l’on accumule, du fait de la charge mentale, de l’aspect émotionnel et du temps consacré à cet accompagnement », confie Samira Kadi, une infirmière et coordinatrice de parcours qui a été aidante de son père et de sa mère, atteints l’un et l’autre par un cancer à quelques mois d’intervalle. Comme elle, les aidants seraient environ 11 millions à prendre soin d’un parent, d’un conjoint ou d’un enfant en situation de vulnérabilité du fait d’une affection chronique, d’une maladie neurodégénérative ou d’un handicap. « Cette charge mentale est présente en permanence dans leur esprit, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 », souligne Pierre Denis, responsable de l’Observatoire solidaire de La Mutuelle Générale des salariés-aidants. Pas étonnant puisqu’ils ont souvent un rôle central dans l’organisation du quotidien de leur proche. « Ils coordonnent les interventions des paramédicaux et des auxiliaires de vie, s’occupent de la logistique, qu’il s’agisse des courses ou des repas, gèrent les rendez-vous médicaux et la partie administrative liée à la prise en charge, souvent chronophage », constate Samira Kadi.

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